Astérix – Le cadeau de César (n°21)
Contexte de publication
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Année : 1974
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Scénario : René Goscinny
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Dessin : Albert Uderzo
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Cet album est le 21ᵉ de la série et précède directement La Grande Traversée.
Résumé détaillé
Le point de départ : un “cadeau” inattendu
L’histoire commence à Rome. César, toujours obsédé par la conquête et la récompense de ses fidèles, décide d’offrir un terrain en Gaule à l’un de ses soldats méritants, Tullius Détritus (parfois appelé Quadratus dans certaines éditions).
Problème : ce terrain se trouve… dans le village armoricain des irréductibles Gaulois, celui qui résiste encore et toujours à ses légions.
César ne se doute pas que son “cadeau” est en réalité une véritable bombe à retardement.
L’arrivée du légionnaire et ses ennuis
Le soldat romain, heureux de son cadeau, se présente au village en revendiquant ses droits. Mais les Gaulois n’ont pas l’intention de céder un pouce de leur territoire. Panoramix, Abraracourcix et les autres villageois refusent catégoriquement l’installation de cet intrus.
Devant leur opposition, le Romain comprend vite qu’il ne pourra pas profiter de sa “propriété”. Frustré et humilié, il part vendre son terrain à quelqu’un d’autre.
Le malentendu amoureux
Dans une taverne voisine, il rencontre un couple de jeunes Gaulois : Tragicomix et Falbala.
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Tragicomix est beau, courageux et aimé de tous.
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Falbala est une jeune femme splendide, déjà aperçue dans d’autres albums (Astérix légionnaire notamment), et Obélix en est éperdument amoureux.
Le Romain manipule la situation : il vend le fameux terrain à Tragicomix sans préciser où il se situe exactement. Ce dernier, ravi d’avoir fait une bonne affaire, revient au village pour annoncer son achat.
C’est là que le quiproquo commence. Les villageois comprennent que Falbala et Tragicomix vont venir vivre ensemble… et certains, surtout Obélix, en souffrent énormément.
Le rôle d’Obélix et la jalousie
Obélix, toujours amoureux de Falbala, est anéanti en apprenant la nouvelle. Sa tristesse est source de gags touchants et drôles : il se laisse aller, perd l’appétit, traîne dans le village… Astérix tente de le consoler, mais rien n’y fait.
Ce fil amoureux ajoute une touche sentimentale à l’album, qui contraste avec les habituelles bagarres et banquets.
La riposte des Romains
Pendant ce temps, César, qui n’a pas abandonné ses plans, envoie une nouvelle garnison pour profiter de ce “cadeau de César” et s’implanter en Armorique. Les Romains voient là une occasion d’infiltrer le village en douceur, en jouant sur la division et la confusion.
Mais les Gaulois, après quelques disputes internes, comprennent le piège et se ressoudent autour de leur chef Abraracourcix et de leurs valeurs communes.
Le dénouement
Les Romains, comme toujours, finissent par attaquer et, comme toujours, reçoivent une correction mémorable. Les coups de poing d’Obélix volent, la potion magique d’Astérix fait des ravages, et les légionnaires terminent dispersés, casques cabossés.
Falbala et Tragicomix officialisent leur amour, ce qui brise le cœur d’Obélix mais ne l’empêche pas de retrouver son appétit et sa bonne humeur lors du banquet final.
Les thèmes de l’album
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La satire administrative : Goscinny se moque de la bureaucratie romaine et des “cadeaux” empoisonnés offerts par l’État.
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Les quiproquos amoureux : l’album est centré sur l’histoire sentimentale entre Falbala, Tragicomix et l’amour malheureux d’Obélix.
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L’unité gauloise : malgré les disputes et les incompréhensions, le village reste soudé contre l’ennemi romain.
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L’humour et l’émotion : cet album est l’un des plus “émotifs” de la série, car il montre la vulnérabilité d’Obélix et met en avant ses sentiments.
La fin traditionnelle
Comme toujours, l’histoire se conclut par un banquet festif sous les étoiles. Tout le village rit, mange et boit, sauf Assurancetourix, le barde, ligoté pour épargner aux autres ses chants.